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NAVIGAR

31 mai 2007

Ryszard Kapuscinski

Je suis tombé sur l’œuvre de ce journaliste de nom difficile il y a quelques années à Montevideo en lisant le commentaire d’un de ses livres. De cette façon j’ai écouté pour la première fois le nom de Ryszard Kapuscinski, un journaliste polonais qui écrivait des reportages sur les régions du monde cataloguées de « difficiles ». Entre 1958 et 1980, lorsqu’il travaillait pour l’agence de presse PAP, Kapuscinski a couvert 27 révolutions et coups d’Etat en Afrique, Europe et Amérique Latine. Au service de la modeste agence de presse officielle d’un pays socialiste pauvre, il est chargé de rendre compte, avec un bloc de notes et à l’aide du télex pour transmettre l’information, de tout ce qui se passait dans un continent en pleine décolonisation . Il a été partout, au Congo, Ouganda, Algerie, Angola, Nigeria, Ethiopie, Afrique du Sud, et en Amerique Latine, au Mexique Honduras, Salvador. Il fait son métier en risquant sa vie. Sa vie a été passionnante. Comme son écriture.

Ryszard Kapuscinski est né en 1932 à Pinsk (Pologne). Il a écrit Négus, Le Shah ou la démesure du pouvoir, Imperium, La guerre du foot, Ebène entre une dizaine d’autres titres. Il est mort le 23 janvier 2007, en Varsovie, à l’age de 75 ans.

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29 mai 2007

Chavez et RCTV

Le Temps racconte dans sa chronique du 29 mai 2007 à propos du même sujet (extrait):

En plusieurs endroits de Caracas, des partisans d'Hugo Chavez ont tiré des fusées de feu d'artifice pour célébrer la fin des émissions de RCTV que le président vénézuélien a accusé d'être «putschiste» et d'avoir soutenu le coup d'Etat avorté contre lui en 2002. Une fête populaire se déroulait par ailleurs devant un complexe culturel de Caracas pour célébrer la naissance de la nouvelle chaîne de «télévision socialiste» (TVES), financée par le gouvernement, dont les transmissions ont commencé dès que se sont interrompues celles de RCTV. Dans un éditorial intitulé «Pouvoir sans limite», El Nacional, l'un des principaux quotidiens vénézuéliens, affirme que cette mesure marque «la fin du pluralisme» dans le pays. La Société interaméricaine de presse (SIP) a envoyé une délégation rejoindre les manifestants à Caracas pour témoigner sa «solidarité».

Des manifestants anti-Chavez ont tenu éveillé pendant la nuit de samedi à dimanche une partie de la capitale, en organisant un concert de casseroles, de klaxons et de sifflets, et en sillonnant les rues en voiture ou à moto. Dimanche soir ils étaient à nouveau plusieurs milliers devant le siège de la Commission nationale des télécommunications avant d'être dispersés dans la nuit par des tirs de grenades lacrymogènes. Quelques heurts avaient auparavant fait onze blessés, dont quatre ont été hospitalisés parmi les forces de l'ordre, selon la police.

Allié du dirigeant cubain Fidel Castro, Hugo Chavez, à la tête depuis 1999 du 5e pays exportateur de pétrole dans le monde, avait qualifié samedi soir la chaîne RCTV de «menace pour le pays». La Cour suprême a ordonné à RCTV de mettre provisoirement à la disposition de TVES son infrastructure logistique, placée sous surveillance militaire.

28 mai 2007

Médias au Venezuela

RCTV (Radio Caracas Télévision) était la plus ancienne chaîne de télévision privée du Venezuela. Le samedi 26 octobre, l’armée s’est emparée de l’infrastructure de diffusion de RCTV pour les mettre à disposition de TVes, la nouvelle chaîne d’Etat. Dimanche, une seconde avant minuit, RCTV a cessé d’émettre, après 54 ans d’existence. C’était la seule chaîne d’opposition de diffusion nationale.

« Hugo Chavez fait taire la principale chaîne de télévision vénézuélienne » intitule Le Monde du 28 octobre 2007 : « L'utilisation de l'armée reflète non seulement le style du "comandante" Chavez dans l'exercice de la présidence de la République, mais aussi la présence croissante des militaires dans son gouvernement, dans les programmes sociaux - les "missions" - et dans les entreprises publiques. »

Apparemment l’histoire se répète en Amérique du sud.

Une nouvelle fois les militaires s’approprient d’un média de communication.

Une nouvelle fois le droit à la liberté d’expression est censuré.

Une nouvelle fois on doit écouter une seule voix.

Une nouvelle fois, cette voix est celle des militaires (Hugo Chavez a indiqué que RCTV "était une menace pour les enfants par ses atteintes permanentes à la morale publique").

Dans les années 70-80 le discours des militaires penchait à droite. Maintenant les militaires se déguisent « à la gauche ». Comme on dit chez moi: « Mismo perro con diferente collar ».

26 mai 2007

Chavez

Qui est Chavez? Selon le journaliste Marc Saint Upery, Chavez est, pour uns, avec sa demagogie furibonde et grossiere, celui qui a divisé artificiellement un pays qui, malgré ses defauts et ses inégalités, vivait dans une relative harmonie sociale. Pour les autres il n'a pas fait que reveler la verité de rapports sociaux injustes et obsoletes. L'auteur de "Le reve de Bolivar. Le defi des gauches sud americaines", signale aussi que à ses origines le chavisme est l'expression de la crise politique du regime bipartite qui a gouverné le Venezuela entre 1958 et 1998 et de l'énorme dette sociale accumulée par un pays pourtant riche par rapport a nombreux de ses voisins. Je trouve que ce livre, recommandé dans Le Monde par Paulo Paranagua, correspondant aussi dans l'Amerique Latine, va m'aider pour la redaction du memoire du master.

20 mai 2007

Une pause

.

...Hermana duda

Pasarán los años

Cambiarán las modas

Vendrán otras guerras

Perderán los mismos

y ojalá que tú

Sigas teniéndome a tiro

.

Pero esta noche

Hermana duda

Hermana duda

Dame un respiro...

.

Jorge Drexler

Hermana duda en 12 segundos de oscuridad

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17 mai 2007

Le Pape au Festival de Cannes

Je viens de connaître que le film uruguayen « El baño del Papa » a été sélectionné pour se présenter dans la section « Un certain regard » du Festival de Cannes 2007. Le film raconte l’histoire d’un jeune homme qui construit des toilettes face à sa maison, dans le but de louer le service aux pèlerins pendant la visite du pape Jean Paul II à la petite ville de Melo en Uruguay, mais la foule qui attendait n’arrive jamais.

Dans l’année 2004, le film « Whisky » avait emporté le prix « Un certain regard » pour la première fois dans l’histoire du cinéma de mon pays. Un film magnifique.

15 mai 2007

Notre Bénit Pape Bénoit

A propos de mon identification avec le nom "Amérique Latine", je parlais sur l' Indo-Amérique. C'est maintenant le Pape qui parle des Indo-américains, comme d'habitude avec une vision très...comment peut-on dire? ... unidimensionnelle?...

Nombreuses réactions après les propos du pape sur l'évangélisation des Amérindiens.

LEMONDE.FR avec AFP | 14.05.07 |

Les propos du pape Benoît XVI sur l'évangélisation des Indiens, dimanche 13 mai devant la Conférence des évêques d'Amérique Latine (Celam) à Aparecida, au Brésil, ont soulevé de nombreuses protestations lundi de la part de responsables religieux et experts des communautés amérindiennes.

Benoît XVI a en effet affirmé dimanche que "l'annonce de Jésus et de son Evangile n'a comporté à aucun moment une aliénation des cultures précolombiennes et n'a pas imposé une culture étrangère". Il a également ajouté que "le Christ était le sauveur auquel ils [les Amérindiens] aspiraient silencieusement" et que "l'utopie de redonner vie aux religions précolombiennes, en les séparant du Christ et de l'Eglise universelle, ne serait pas un progrès mais une régression".

Ces propos ont été dénoncés, lundi, par la théologienne Cecilia Domevi, une des responsables de la Celam pour les questions des Amérindiens, qui a exprimé son "total désaccord". "L'évangélisation a été une imposition ambiguë, violente, un choc de cultures, qui a causé un préjudice total aux Indiens", a-t-elle déclaré.

« Le pape aurait dû lire Bartolomé de las Casas »

Le responsable de l'organisme officiel chargé des questions indigènes au Brésil a, lui aussi, contesté les propos du pape. "Il y a bien eu une imposition de la religion pour dominer les populations locales", a souligné le président de la Fondation nationale de l'Indien (Funai), Aloysio Antonio Castelo Guapindaia, dans une déclaration diffusée par le site Internet du groupe de médias Globo.

Interrogé par le même site, l'historien brésilien Waldir Rampinelli, de l'Université fédérale de Santa Catarina, a estimé que "le pape aurait dû lire Bartolomé de Las Casas", le père dominicain espagnol qui au XVIe siècle a dénoncé les atrocités commises par les conquistadors au nom de la foi.

Le prédécesseur de Benoît XVI, Jean Paul II, avait demandé pardon aux peuples amérindiens pour le rôle joué par les chrétiens européens dans la conquête de l'Amérique, à l'occasion d'une assemblée de la Celam en 1992.

1 mai 2007

réponse a la question sur l'amérique latine

Si le nom d'Amérique latine me convient ou non c'est une bonne question. Personnellement je m'identifie avec une Amérique Latine plutôt qu'avec une Ibero-Amérique. Une ibero amerique se limite a l'influence de deux pays (portugal, espagne). La richesse culturel de ce qu'on appellait Ibéro Amérique ne provenait seulement de ces deux pays. Il y a une influence des autres pays latins tres importante. Mais aussi, le plus important c'est le metissage avec les indigenes americains et plus tard avec les noirs arrivés pendant le procès de colonisation...Mais enfin oui, Amerique Latine ca me convient plus que ibero amerique...jusqu'au jour où on parlera finalement  d'une indo-amérique...qui le sait?

20 avril 2007

Petite introduction à l' Amérique Latine

"Nous ne sommes pas des Européens, nous ne sommes pas des Indiens, mais une espèce intermédiaire entre les aborigènes et les Espagnols".
Simon Bolivar, 1819 (cité par l'ecrivain venezuelien A. Uslar Pietri dans En busca del nuevo mundo, 1969)

Le choix de la citation de Bolivar répond au sujet du Mémoire: La revolution bolivarienne de Hugo Chavez au Venezuela vue par Le Monde et Le Temps.

Dans l'introduction de son livre "L'Amerique Latine de 1890 à nos jours", Hachette, Paris, 1999, Pierre Vayssière résume l'histoire du nom "Amérique Latine" de façon très didactique:

"Cette Amérique indéfinissable, nuancée, une et divisée à la fois, est toujours à la recherche d'un vocable qui pourrait l'englober tout entière. Depuis la découverte et jusqu'au milieu du XIXe siècle, on parlait plutôt du "Nouveau Monde", du "Nouveau Continent", des "Indes Occidentales", de "l'Amérique espagnole" et de "l'Amérique portugaise". L'expression "Amérique Latine" ne commence à apparaitre en France qu'à partir du Second Empire, lorsque Napoléon III s'avise de proposer à Maximilien d'Autriche, frère de l'empereur François-Joseph, la couronne impériale du Mexique (1863-1867), dans l'intention de faire contrepoids à la poussée des Etats-Unis vers le sud du continent. Mais pendant longtemps, cette appellation d'origine française ne parvint pas à effacer l'expression "Ibero- Amérique", couramment employé par les Espagnols ou par les Allemands. Ainsi les géographes Elisée Reclus et Paul Vidal La Blache utilisent les expressions "Amérique du Sud" et "Amérique centrale", dans leurs Géographie Universelle, publiées respectivement en 1875 et 1927.
Ce n'est qu'après la Seconde guerre mondiale que le terme "Amérique Latine" commence à s'imposer véritablement, et jusque dans les pays anglo saxons; en 1945, était crée à Mexico un "Institut français de l'Amérique Latine" et Victor-Louis Tapié publiait une première Histoire de l'Amérique Latine. Peu à peu l'expression commence à s'imposer dans le vocabulaire des sciences sociales."

17 avril 2007

La vela puerca

Zafar

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